De nos jours, le plus grand ennemi des traqueurs d’activité reste la précision. En effet, si votre bracelet ou votre montre connectée n’est pas correctement serrée et que le capteur se trouve trop éloigné de votre peau, l’appareil ne pourra pas correctement enregistrer et retranscrire les données telle que que le rythme cardiaque par exemple.  Pour résoudre ce problème, des chercheurs ont développé des wearables qui viennent se coller directement sur la peau tel un patch afin de gagner en précision et éviter les pertes de données.

L’entreprise MC10 basée au Massachusetts a d’ailleurs fait les gros titres il y a quelques mois en faisant une annonce sur son nouveau capteur d’activité le « Biostamp Research Connect« . Ce petit capteur révolutionnaire pèse seulement 6 grammes et se colle directement à la peau comme un pansement. Bien qu’il soit très fin, il embarque une bagatelle de capteurs (accéléromètre, gyroscope et capteurs pouvant contrôler l’activité musculaire et cardiaque), un émetteur bluetooth, une micro batterie de 15 mA annoncée avec une autonomie pouvant aller jusqu’à 36h, ainsi qu’une mémoire de 32 Mo. Le Biostamp RC est également étanche et peut être placer à de multiples endroits du corps (avant bras, poitrine, sacrum, tibia, cuisse…) afin de capter les données qui pourront par la suite être transmises à l’application pour l’analyse.

placement-capteur-biostamp

biostamprc-application

Il est fort probable que ce type de moniteur d’activité se démocratise dans les années à venir car sa précision et sa discrétion sont des atouts majeurs que n’offrent pas les bracelets et capteurs d’activités diverses d’aujourd’hui.

L’entreprise MC10 ne s’est d’ailleurs pas arrêté là puisqu’elle à même fait des recherches sur un capteur pouvant être imprimé directement sur la peau d’une personne. Avec ce type d’innovation nous allons encore plus loin car nous passons du capteur d’activité au tatouage électronique. La recherche sur ce nouveau type de capteur avance rapidement et il est fort probable que la technologie Bluetooth soit délaissé au profit de la NFC (near-field communication), ce qui vous permettra d’envoyer vos données à votre téléphone en collant simplement ce dernier à votre tatouage. Le problème avec ce nouveau type de technologie réside dans son besoin en énergie. En effet, il est aujourd’hui impossible d’imprimer ou d’injecter une batterie dans ou sous la peau. La piézoélectricité (qui est un système permettant de créer un champ électrique sous l’action d’une contrainte mécanique) pourrait être une solution si ce capteur était placé dans une zone qui réalise d’importants mouvement (le genoux par exemple). La thermo électricité serait également l’une des potentiels clés de ce nouveau capteur. Ce qui est sûr, c’est que vu la vitesse à laquelle les recherches évoluent, il est fort possible que les scientifiques trouvent une solution à ce problème assez rapidement.

biostamp-tatouage

Avec ce type de capteur nous entrons désormais dans de la science fiction, mais sachez qu’aujourd’hui la réalité s’y rapproche de plus en plus et il est fort possible que les chercheurs parviennent à développer ces technologies du futur.